Au moment où certains semblent remettre en question le célibat sacerdotal pour palier le manque de prêtres dans des territoires reculés, les auteurs, des profondeurs de [leurs] cœurs, lancent un cri d’alarme : celui ci est un trésor qu’il ne faudrait surtout pas brader.
En effet si L’Église était une institution humaine se préoccupant de recruter des clercs, simples fonctionnaires, alors oui, le célibat serait une exigence dépourvue de raison.
Mais si l’Église est le corps mystique du Christ, si elle est divine et donc l’œuvre du Bon Pasteur avant d’être la nôtre, nous n’avons pas à nous substituer à Lui sous prétexte d’être plus efficace.
Si le prêtre est un autre Christ, et en tant que tel, époux de l’Église, totalement et exclusivement donné à Dieu et aux fidèles - notamment par la célébration de l’Eucharistie qui est le mystère du don par excellence - le sacerdoce est alors un état de vie.
Il ne peut par conséquent pas être réduit à une simple fonction de responsabilité et de distribution de sacrements, sous peine de verser dans le piège du cléricalisme dénoncé par le Pape François.
Certains arguent que le célibat n’a pas toujours été de rigueur au cours de l’histoire.
Mais c’est oublier d’abord que cette tradition remonte aux temps apostoliques et que cette nécessité a été rappelée par les Conciles dès le IVe siècle.
C’est oublier aussi que, selon le modèle des prêtres de l’Ancien Testament qui s’abstenaient de relations sexuelles aux périodes où ils officiaient dans le Temple, les hommes mariés et prêtres devaient pratiquer l’abstinence dès lors qu’ils étaient ordonnés.
Revenir à une telle situation serait ignorer la noblesse du sacrement de mariage rappelée au Concile Vatican 2, également don total et exclusif des époux l’un à l’autre.
La remise en cause du célibat sacerdotal affecterait donc aussi le sens du mariage, les deux fidélités s’excluant et se portant l’une l’autre.
Le livre se conclut par une émouvante exhortation aux prêtres à aimer jusqu’au bout à l’exemple du Christ sur La Croix et à nous fidèles de prier avec foi et persévérance pour que le Maître envoie des ouvriers à sa moisson.
Claudine DUPORT