On ne parle plus de la cathédrale de Nantes, on ne parle plus de la mosquée Sainte-Sophie (on murmure sur la future mosquée Saint-Sauveur-in-Chora) ,on ne parle plus du désastre libanais, on ne parle plus de nos soldats tués au Mali, on ne parle plus des assassinats islamistes au Niger, on ne parle plus de la défaite du PSG (on commente la victoire des casseurs sur les Champs Elysées) on ne parle plus de toutes ces victimes quotidiennes de comportements d’une extrême violence qu’Hannah Arendt appelait la banalité du mal et que la novlangue traduit désormais par incivilités, on ne parle que du port du masque, on nous gave avec le port du masque, on nous institue une tyrannie sanitaire.
Chacun à travers les multiples articles sur des supports variés vidéos ou tribunes aura compris que le masque obligatoire en l’absence d’épidémie, alors que les hospitalisations et décès sont de quelques unités dans un pays de 67 millions d’habitants est une apparence de talisman pour vous protéger d’un danger mythique, mais avant tout une muselière pour nous faire taire.
Et pendant ce temps-là qui parle de cette terrible loi dite de bioéthique votée pour le coup à la faveur d’une sinistre mascarade à 3 H du matin le 1er août en deuxième lecture et autorisant deux horreurs terrifiantes, l’avortement jusqu’au terme, pudiquement qualifié d’interruption médicale de grossesse et l’autorisation de créer au laboratoire des chimères homme-animal à partir d’embryons sacrifiés (…)
Le masque a servi de camouflage aux votes scandaleux de parlementaires dans un hémicycle tout aussi scandaleusement déserté par nos députés. Et on ne nous parle que de l’obligation de porter un masque dont on nous disait au plus fort pic de la pandémie qu’il ne servait à rien. On nous demande de nous voiler la face sous peine d’amende.
Nous avons 46 chromosomes. Nous sommes le temple de la présence de Dieu. Dieu nous a créés à Son image. Et, aujourd’hui, avec ces lois, avec l’avortement possible jusqu’à la veille de la naissance d’un enfant (Olivier Véran annonçait déjà le 23 avril, qu’ « en cas de recours tardif à l’avortement, il serait désormais possible d’utiliser la notion de “détresse psychosociale” de l’interruption médicale de grossesse » (comme pour passer une épreuve de rattrapage) avec cette PMA pour toutes, la GPA qui presse, ces évolutions biomédicales légitimées par des parlementaires au détour d’un projet de loi voté dans l’indifférence de l’été propice parfois à certaines basses œuvres, pourraient être considérées comme une forme d’indignité, pour ne pas dire de barbarie consentie à bas bruit, sans trop vouloir y faire attention. Rappelons que chaque année cet holocauste silencieux fait autant de victimes que la population de Nantes.
« L’homme n’est plus un temple, il devient un objet. Il devient objet de manipulations. Regardez, nos églises, nos cathédrales brûlent. Aujourd’hui, c’est la cathédrale de l’homme, c’est l’homme lui-même, créé à l’image de Dieu, qui flambe, et, qui est profané par les marchands du temple de nos corps ». Un simple virus, guère plus mortel qu’une forte pandémie grippale, a mis notre système mondial à genoux et touché l’humanité masquée distanciée dans sa vie la plus intime, a laissé couler économie, finance, a mis des peuples dans le désarroi et la peur et les a muselés au moyen d’informations et décrets liberticides. Bien moins dangereux que le VIH ou Ebola, le virus n’avait pas de passeport, mais la folie des humains l’a transformé en arme de déshumanisation massive ! Et c’est ainsi que s’habituant à l’inhabituel, le peuple finit par accepter l’inacceptable.
Pourquoi vous dis-je cela à la veille de la rentrée scolaire ? Parce que si aujourd’hui la voyoucratisation de la vie publique, politique, économique, sociale, judiciaire et parlementaire légitime l’ensauvagement de la rue, l’Education et plus particulièrement l’Education chrétienne dont nous sommes le fer de lance a la grande responsabilité d’être un contre-pouvoir. Quelle image de l’homme et quels modèles d’identification avons-nous à proposer à nos élèves, leurs parents et nos édiles ? Les héros et les saints !
Belle rentrée à tous dans la foi, l’espérance, la charité, le courage dans l’imitation du modèle unique : Jésus-Christ.
M. Thierry Aillet, Directeur Diocésain