« La foi, je l’ai découverte un 8 décembre, fête de l’immaculée Conception, et grande fête du collège Marie Pila.
Je n’avais jamais expérimenté la messe. Le collège nous avait fait répéter les chants ; moi je ne comprenais rien quand on parlait de louange, d’alléluia, d’amen. Et dans la chapelle Sainte-Emérentienne de Notre-Dame-de-Vie à Venasque, j’ai été illuminé par la messe, par les chants, la joie de tous. Je me sentais nouveau et à la fois déjà catéchumène, sans avoir expérimenté la moindre catéchèse. En sortant de la chapelle j’ai dit : Maman, je veux être baptisé ! »
La maman approuve en évoquant son désir d’être elle aussi baptisée, pensant qu’il était trop tard pour elle. Et finalement, en rencontrant une religieuse, les voilà, mère et fils, en train de cheminer vers le baptême.
Sa conversion soudaine, Julien la reçoit comme un appel de la Vierge Marie, qui était fêtée ce jour-là, mais
il sait aussi que ce jour-là, son cœur s’est ouvert pour Jésus et pour Dieu.
A cause du Covid, Julien suivra une catéchèse de 3 ans, « avec des hauts et des bas, beaucoup d’interrogations sur la rapidité de sa décision ».
« Mais ces 3 ans d’éducation catholique m’ont fait vraiment du bien, et le baptême lors de la Vigile pascale 2022, a été l’apothéose ! C’était comme si j’avais des chaînes et le Baptême m’a délivré de ces chaînes. Dès que ma tête a plongé dans l’eau et que j’ai entendu Au Nom du Père, j’ai pleuré, je me sentais totalement affranchi, soulagé. »
Au sujet de la prière, Julien dit avoir compris que la prière est quelque chose d’extrêmement simple dès qu’elle est faite avec le cœur. « Je parle à Dieu, même s’Il sait tout ! »
Aujourd’hui encore, ce qu’aime avant tout Julien, c’est la messe, et la messe dominicale est un réel besoin car, pour lui, le but de la messe est de recevoir Dieu, Présence réelle dans l’Eucharistie. Il est d’ailleurs maintenant enfant de chœur. Il aime dire que c’est un vrai travail pour rendre belle la messe, avoir de beaux gestes, tous les petits détails comptent. « Car à la messe, tous nos sens convoqués, avec notamment l’odorat car moi je suis thuriféraire, c’est-à-dire que je m’occupe de l’encensoir. La messe doit être belle pour Dieu et pour les paroissiens. »
Ses amis du collège sont interpelés mais sont gentils. « Cette année, pour la messe du 8 décembre de l’établissement, j’ai servi devant tout le monde. J’avais un peu peur de remarques déplacées, mais tout le monde était fier de moi et me soutenait »
Missionnaire ? Julien n’aime pas trop employer ce mot, mais il reconnaît que sa mission est d’apporter l’Evangile à ceux qui ne le connaissent pas assez, porter la Parole de Dieu au monde entier et servir Dieu. « J’essaie de ne jamais promouvoir la haine et j’aimerais utiliser les réseaux des jeunes pour promouvoir l’Evangile. C’est ce que j’ai commencé à faire en gérant le compte Instagram de la paroisse de Carpentras. Il ne faut pas, dans l’Eglise, moderniser la tradition, mais moderniser les outils de communication ! »
Quant à la Maman de Julien, elle en est à sa deuxième année de catéchèse et elle sera baptisée à la Vigile pascale de cette année !
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le Taire » sur RCF Vaucluse
par Sylvie Testud