La crèche d’Orietta, c’est surtout une histoire d’amour : l’amour de sa maman, la communion familiale, l’amour des autres et l’amour de Jésus.
Orietta, d’origine italienne, arrive en France en 1952, à l’âge de 5 ans.
De sa maman, elle garde le souvenir d’une femme d’une grande foi, toujours accueillante, exhortant à regarder la beauté dans un quotidien même terne, et surtout disant cette belle phrase :
« On peut vivre avec très peu, mais vivre sans amour, ce n’est pas vivre. »
Bref un exemple de vie « qui pour moi est un lien évident entre l’amour de Jésus et l’amour qu’on peut recevoir sur terre. »
Plus tard, Orietta se marie, les enfants arrivent ...
et toute la famille partage la joie de faire la crèche. « Faire les choses ensemble, c’est vraiment une communion ! Mon mari et mon fils installaient l’eau, ma fille et moi c’était plutôt le décor ! » Un vrai partage familial, mais aussi déjà, la joie du partage avec tous les voisins et amis qui attendaient leur ouvrage !
Orietta n’a jamais tari d’idées : outres les végétaux glanés dans la nature, des pelures d’oignons seront les feuilles mortes sur les petits arbres, le sorgho deviendra un cyprès, le magnolia un magnifique petit sapin, des grains de millet peints en noir seront des olives. Quant aux santons, Orietta les confectionne entièrement, avec du fil de fer, des bouts de tissu pour faire le corps, et de ravissants petits vêtements. Et les dames seront joliment coiffées de petits bonnets crochetés, par ses soins, avec du fil à coudre.
En communion, Orietta l’est encore davantage depuis que sa fille, avant de mourir, lui a demandé de continuer à faire la crèche « car, maman, la crèche c’est nous ! »
« Quand je fais les petits santons ou les petites maisons, je suis dans une bulle de bonheur et je sais que Marie-Laure est toujours là, elle qui disait que nous étions des extraterrestres, tant nous vivions dans l’amour, dans l’amour de Dieu ! »
Au fil des années, la crèche a beaucoup grandi !
Elle se déploie aujourd’hui sur plus de 13 mètres de long. Saint Didier, « le plus beau village du département et des alentours » y est toujours représenté.
Orietta est la mémoire vivante de son village, elle prend beaucoup de plaisir à raconter : l’histoire de l’abbé Martin à l’origine de la construction de Notre Dame de Sainte Garde, l’histoire de Saint Gens, du Beaucet, de Venasque, toutes les anecdotes de Saint Didier. Et ceux qui contemplent la crèche, attendent, émerveillés, les récits d’Orietta.
« Moi je prends du plaisir, mais je vois que eux retrouvent leur âme d’enfant »
Aujourd’hui, toujours soutenue par Jésus et par Marie-Laure, Orietta continue à impliquer sa famille dans l’ouvrage de la crèche notamment avec ses petits-enfants, Denis et Mathis. Voilà donc une grand-mère remplie de fierté, mais plus encore, comblée du bonheur de la transmission ainsi accomplie !
Oui, Orietta porte bien son nom puisqu’il signifie : Soleil qui se lève !
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le taire » sur RCF Vaucluse,
par Sylvie Testud