« Il ne faut pas rêver sa vie mais vivre ses rêves »
Sur les pas de Don Bosco…. Bien plus encore… Rencontre avec Don Bosco !
Avant de prendre part à ce pèlerinage, Don Bosco était pour moi un Saint parmi tant d’autres, fondateur des Salésiens, éducateur reconnu.
Quelques lectures à son sujet dans lesquelles je me retrouvais beaucoup avant le départ m’ont interpellée et ont attisé ma curiosité. Et puis voilà, une rencontre aussi bien spirituelle que quasi charnelle au Valdocco.
Lieu né d’un quartier mal famé qui deviendra la maison de tous les salésiens, d’une petite ferme à un site grandiose construit à la grâce de Dieu par la volonté d’un homme qui a consacré sa vie aux jeunes pauvres, orphelins, prisonniers, qui savait lire dans leur cœur et qui a osé. Osé prendre des risques, osé donner une chance à chacun, osé voir derrière les apparences, osé Aimer.
Quelle émotion en parcourant les différentes constructions, la petite chapelle, la chambre où il mourut en 1888, la messe présidée par monseigneur Fonlupt dans l’église Saint-François de Sales, les multiples anecdotes évoquées par le père Mike, guide extraordinaire ! Et puis la rencontre dans la basilique de Marie Auxiliatrice. Il est là, si près, il n’y a plus de mot. La prière de chacun emplit ce moment de Grâce. Nous lui confions nos établissements, nos élèves en espérant être à la hauteur, capables d’autant de douceur, d’humilité d’amour et de charité.
Cette rencontre se poursuivra à Castelnuovo, où il naquit en 1815. Que penserait-il de ce site grandiose aujourd’hui ? Face à la petite ferme familiale dans laquelle « mama Marguerita » lui inculqua la Foi , le courage, et qui lui apporta son soutien inconditionnel « Si tu crois que Dieu le veut, tu peux compter sur moi » devant La statue de cette mère dévouée l’émotion est intense, la présence est encore plus importante jusqu’ à la messe célébrée par le Père Pascal dans l’église du village où il fut baptisé. Après une très belle introduction d’Hervé Laurent , nous avons pu nous présenter face au Seigneur en souvenir de notre baptême après ces 3 jours d’une richesse spirituelle, émotionnelle intense.
A l’issue de l’eucharistie, M. De Coat reprend cette très belle phrase « j’ai fait le brouillon, vous y mettrez les couleurs » A nous de suivre le chemin….
Bien entendu, il ne faut pas oublier la visite au Saint Suaire dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, à Turin, recueillement et vénération face à ce linge empreint du Christ.
Recueillement également devant la châsse de Giorgio Frassati, saint dans la lignée de Don Bosco, qui nous rappelle à chacun de vivre en saint « Vivre sans la foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte continue la Vérité, ce n’est pas vivre mais végéter. Nous ne devons pas végéter mais vivre »
Ces 3 jours de pèlerinage ont été riches en rencontres, en émotions, car nous l’avons vécu dans un esprit de convivialité, de joie, de partage et de communion, orchestrés par M. De Coat, Hervé Laurent et Isabel Velasco. Hébergés au centre salésien du Sanctuaire de la madonna dei Laghi, dans un écrin de verdure au bord du lac d’Avigliana, nous avons été très bien reçus par les pères de la communauté.
Nous avons également été très touchés par la présence de Monseigneur Fonlupt qui s’est joint à nous avec beaucoup de simplicité, qui a su trouver les mots justes pour nous accompagner, nous encourager dans notre mission de chef d’établissement.
Je pense pouvoir parler au nom de tous mes collègues chef d’établissement en disant que nous ne sommes pas « rentrés chez nous comme avant » et qu’il nous tient à cœur de mettre des couleurs sur le brouillon…. A nous de transmettre désormais à nos équipes, à nos élèves cette force de croire que tout est possible et de voir tout ce que Dieu a mis de bon en chacun de nous.
« Seigneur, ces jeunes que tu nous confies, apprends-nous à les éduquer, à leur faire découvrir leur identité d’être unique aimé de Toi, à les faire sortir de l’état de dépendance qu’est celui de l’enfance vers celui de sujet, capable de prendre la parole, de travailler, d’entrer en relation avec les autres, et capables de la plus haute expression de la communication : l’Amour »
« Il ne faut pas rêver sa vie mais vivre ses rêves »
Céline CANET
Chef d’établissement de l’Ecole Saint-Joseph (Pernes-les-Fontaines)
« Ne regardez pas l’apparence d’un jeune mais sa réalité »
La direction diocésaine de l’Enseignement Catholique de Vaucluse a organisé pour ses chefs d’établissement un pèlerinage à Turin du lundi 2 au jeudi 5 mai 2022.
Après avoir dépassé mes craintes de laisser mon établissement, me voilà embarqué dans le car, direction Turin sur les traces de Don Bosco.
La figure de Don Bosco est bien connue dans le monde de l’éducation. Les enseignants reconnaissent en lui un éducateur et un grand pédagogue. J’ai été particulièrement touché par la pauvreté dans laquelle il a passé son enfance, dans un village à côté de Turin. C’est émouvant de prendre conscience du contraste entre cet isolement et le rayonnement de son oeuvre. Elle est totalement tournée vers la jeunesse. Je garderai en mémoire une citation : “ne regardez pas l’apparence d’un jeune mais sa réalité.”
Avant de partir, nous avons pu célébrer l’eucharistie, et à la fin de la messe monsieur de Coat nous transmet cette parole de Don Bosco : “J’ai fait le brouillon, vous mettrez les couleurs”. C’est une très belle invitation à intérioriser le message et à le diffuser plus largement.
Enfin je garderai aussi en mémoire l’excellente ambiance qui a régné entre nous tout au long du voyage.
M. Patrick Perchain
Chef d’établissement de l’Ecole Champfleury (Avignon)
Établissement scolaire trinitaire
« Il a fait le brouillon, nous mettrons les couleurs…. »
Intégrée au Diocèse d’Avignon depuis la rentrée de septembre, j’ai eu la chance de participer récemment à la dernière session des chefs d’établissement qui a réuni une trentaine de directeurs autour de l’équipe de la Direction diocésaine, animée par son directeur Olivier de Coat. Ainsi, du 2 au 5 mai, il nous a été proposé de partir sur les traces de Saint Don Bosco et de découvrir la pédagogie salésienne.
Comme tout pèlerinage, cela nécessite un peu d’organisation. Il faut d’abord quitter son chez soi professionnel et personnel, ce qui n’est pas chose facile. Il faut aussi se laisser porter et se laisser toucher progressivement.
Je retiendrai particulièrement une visite guidée, je dirai plutôt une visite incarnée. Merci père Mike de m’avoir fait découvrir le Valdocco, maison mère des œuvres Salésiennes ! Une visite vécue comme une rencontre avec Jean Bosco au travers du temps. Lors de cette visite qui nous parle de l’enfance simple et difficile de Don Bosco, de son songe fondateur à 9 ans, de ses rencontres avec des centaines de garçons qu’il accueille comme Dominique Savio, de sa maman Marguerite, nous comprenons l’essentiel du lien qui lie un éducateur à un jeune : la relation de proximité qui se crée au travers des gestes du quotidien.
En tant qu’éducatrice, je partage avec force l’intuition de Don Bosco que je découvre. Une pédagogie de la rencontre, qui laisse sa chance, basée sur la joie et l’amour mais aussi sur la raison et la Foi. Un système « préventif » d’une grande modernité et qui peut s’appliquer à chacun.
Cette rencontre touche chacun de nous, pèlerins et chercheurs de perles, nous émeut et nous soude davantage. Notre cœur s’ouvre et s’enfle de tant de grâces reçues.
Ce pèlerinage s’achève par une célébration dans l’église du Castelnuovo (l’église même où fut baptisé Don Bosco). Appelés un par un par nos prénoms, nous sommes appelés à renouveler notre baptême, à nous y ressourcer, à vivre notre mission à la lumière de Don Bosco.
Il a fait le brouillon, nous mettrons les couleurs….
Un pèlerinage qui ne me fera pas rentrer chez moi comme avant, un pèlerinage où la joie de découvrir mes collègues comme une famille m’a été donnée.
Laurence RENAUD
Chef d’établissement de l’école Saint-Jean-le-Baptiste (Valréas)
« Transmettre pour diffuser, perpétuer, éduquer et transmettre pour choisir …une vie qui a du sens »
Sous l’impulsion du directeur diocésain, nous voilà partis à Turin sur les pas de Don Bosco. Ce saint a marqué Olivier de Coat, lors de son parcours d’enseignant, par son vécu et sa méthode éducative, par sa proximité et son actualité. Il garde précieusement la découverte de ce saint homme et s’inspire dans son enseignement et sa vie du système préventif. Une découverte qu’il souhaite nous transmettre.
Mais qui est Jean Bosco ?
Né en 1815 près de Turin, issu d’une modeste famille paysanne, il perd son père très tôt. Élevé par sa mère, Maman Marguerite, il se sent appelé, tout jeune, à consacrer sa vie aux enfants et aux adolescents. Pour y parvenir, il doit étudier dans des conditions difficiles, car pauvre et voué à devenir paysan comme son père, et ses frères. Il devient prêtre en 1841 et découvre la misère des jeunes dans les faubourgs de Turin et des nombreux enfants jetés en prison, sans avenir.
Il parvient à rassembler nombre d’entre eux et fonde son premier Oratoire dans le quartier du Valdocco, à la fois lieu de loisirs et d’évangélisation, école professionnelle et secondaire. Ensemble ils vivent une démarche éducative originale basée sur la confiance, une bienveillance réciproque, qualifiée par Don Bosco de « préventive ».
Don Bosco, à l’origine d’un « système » éducatif appelé « préventif »
Il refusait l’approche répressive d’une société qui enfermait les jeunes et les stigmatisait, au lieu de leur proposer un processus de réparation et de rédemption. Il a toujours cherché des solutions qui incluaient le jeune et le rendaient acteur de sa propre éducation. En proposant une éducation intégrale, il tenait compte de la personnalité de chaque jeune, de ses talents, de ses aspirations.
Don Bosco suscite parmi les jeunes dont il a la charge des responsables qui s’enthousiasment pour sa pédagogie. En 1859, avec dix-sept d’entre eux, ils créent la Société des Salésiens (les salésiens de Don Bosco – SDB), constituée de religieux prêtres et laïcs. Il les appelle ainsi en souvenir de Saint François de Sales dont il admirait la bonté et l’intelligence.
Son système éducatif appelé « préventif » développe l’idée, alors assez neuve, que l’éducation professionnelle permet de donner des repères sociaux aux jeunes qui les ont perdus. « Si nous laissons Dieu faire son œuvre en nous, alors naitront des perles dans nos vies ». Il développe une approche globale de l’éducation et appuie son « système » éducatif sur un tryptique : la paroisse, l’école, la famille.
Don Bosco est déclaré saint en 1934. Jean-Paul II le proclame « Père et maître de la jeunesse » en 1988. Aujourd’hui, les Salésiens sont plus de 15000 dans 138 pays et les Salésiennes de Don Bosco, 14000 dans 93 nations. Dans des écoles, des centres de jeunes, des paroisses, des établissements d’action sociale… La mission salésienne se poursuit. C’est pourquoi, dans sa première année de mission dans le diocèse du Vaucluse, monsieur de Coat nous entraîne à la suite de Jean Bosco afin de nous transmettre son expérience comme un passage de relais, comme un échange mutuel. Car le meilleur se transmet et cette transmission est l’empreinte du temps long.
Nous avons vécu ce séminaire ensemble, chefs d’établissement du 1er et du second degré, et nous avons la grande joie de partager notre rencontre avec Monseigneur Fonlupt et le père Pascal, Isabel Velasco et Hervé Laurent… un diocèse, une équipe, un esprit de famille. Heureux sommes-nous d’avoir gouté ces enseignements pendant les trois jours.
Transmettre pour diffuser, perpétuer, éduquer et transmettre pour choisir …une vie qui a du sens.
Dans le cadre professionnel des chefs d’établissement du Vaucluse, il est essentiel de goûter profondément. Et c’est ce que nous avons fait, nous les perles du Vaucluse. 😊
Mais n’oublions jamais ceux qui sont au cœur de notre action : les jeunes. Développons l’écoute et la relation car, comme le dit Don Bosco, « J’ai promis à Dieu que tant qu’il me resterait un souffle de vie, ce serait pour nos chers enfants » Il vivait continuellement l’union à Dieu. Et Dieu connaît chacun d’entre nous et nous accompagne de sa sollicitude et de sa tendresse. Il nous appelle par notre nom… Il marche devant nous… (Jn10, 3-4) Voilà pourquoi nous pouvons le suivre en confiance. Il nous appelle à la Vie ! À la suite de Jean Bosco, Michel Mazon, François Besuco, Di Pier Giorgio Frasatti, qui parfois ont eu une vie courte mais très féconde, à la suite de Dominique Sario, Marie Dominique Mazzarello, Joseph Cafasso, Joseph Allamano, Chiara Luce et de tant d’autres, allons-nous répondre à cet appel ?
« J’ai fait le brouillon, mettez les couleurs ! »
Raymonde MAIRE
Chef d’établissement Lycée Saint-Joseph Avignon
Établissement scolaire jésuite