L’enfance de Pierre, à Saint-Etienne, a été marquée, à 6 ans, par le décès de son père. La vie de foi de sa maman n’en a pas été pour autant ébranlée, et lui comme ses frères et sœurs vont être élevés dans la foi. Il connaîtra notamment une éducation chez les frères maristes ainsi que le scoutisme.
C’est par l’intermédiaire d’un professeur de dessin à Nice que Pierre va connaître les foyers de charité.
"Les foyers de charité, créés vers 1943, sont l’œuvre de Marthe Robin, une mystique du XXe siècle, qui a vécu dans la Drôme. Elle a eu des grâces particulières, entre autres des stigmates. Paralysée depuis l’âge de 6 ans, elle a eu de nombreuses visites du Seigneur et de la Vierge Marie qui lui ont demandé de fonder ces foyers, pour que les familles puissent venir se ressourcer dans des retraites d’une durée de 5 jours, vécues dans le silence.
Le silence, c’est pour pouvoir se mettre à l’écoute et de plus, on s’aperçoit qu’il y a une communication plus intense à travers gestes et sourires.
Lors d’une première retraite dans un foyer de charité, on nous redonne les bases de la foi chrétienne. Ces retraites ne s’adressent pas seulement à des croyants, et il y a tout un panel de retraites qui est proposé pour que chacun puisse vraiment trouver ce qui lui convient. On peut avoir quelque appréhension au début, mais au fil des jours il existe une super ambiance familiale !"
Il y a actuellement 74 foyers de charité dans le monde. La maison mère est à Châteauneuf-de-Galaure, là où a vécu Marthe Robin ; on peut d’ailleurs visiter sa chambre.
Jeune homme, Pierre s’interroge sur sa vocation et fait ainsi de nombreuses retraites dans les foyers de charité. Puis, avec d’autres jeunes de sa paroisse, le voilà à l’abbaye Notre-Dame-des-Neiges.
Là, j’ai dit au Seigneur : je vais faire quelque chose pour Toi ; et avant que j’aie eu le temps de faire quelque chose, Lui m’avait déjà trouvé une épouse, Hélène.
Et c’est ainsi que Pierre et Hélène vont faire une retraite de préparation au mariage dans le foyer de charité de la Flatière.
Depuis, Pierre lit tous les jours les textes de la liturgie, prend conscience de la présence de son ange gardien, aime prier son saint patron.
J’aime beaucoup la lecture et j’aime connaître la vie des saints, car depuis toujours, j’ai le désir d’avoir une vie sainte.
"Adolescent, j’ai commencé par la vie de Sainte Catherine Labouré, puis plein d’autres saints : Saint François, Sainte Jeanne d’Arc etc… Et maintenant c’est Maria Valtorta ! C’est une Italienne née en 1897, morte en 1961. Alitée une grande partie de sa vie, le Seigneur s’est révélé à elle et lui a demandé d’écrire l’Evangile d’une manière plus complète, qui ne remet pas en question les récits des apôtres mais qui les complète de façon admirable. Au début j’étais un peu réticent : que rajouter aux Evangiles, on a tout ! Et un jour en lisant la Passion, j’ai vraiment vécu cela de façon intense et depuis je continue. Je me suis abonné par Internet à Jésus aujourd’hui qui propose le Texte de l’Evangile du jour, suivi d’une méditation d’un père carme et vient ensuite le récit de Maria Valtorta.
Le but du chrétien est, pour moi, de transmettre la foi, dans la famille, et toutes les personnes que le Seigneur me donne de rencontrer !"
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le taire » sur RCF Vaucluse,
par Sylvie Testud