Né dans une famille unie, et entouré de six frères et sœurs, Louis-Henri garde le souvenir d’une famille rassemblée autour des événements religieux, d’une pratique régulière du dimanche, et d’une enfance heureuse.
Introduit au service de l’autel par un ami d’école, il fait une véritable expérience de fraternité en se mettant au service de la paroisse dans ce groupe dynamique des servants d’autel. Plus tard, en 1996, voilà que la paroisse reçoit le Pape Jean-Paul II ; cet événement incroyable marque énormément le jeune homme de 16 ans.
A 17 ans, Louis-Henri devient routier scout d’Europe et découvre le beau charisme du scout qui marche, qui réfléchit, qui chante, notamment lors d’un pèlerinage à Belle-île en Mer, dont il garde un merveilleux souvenir.
Déjà, sur les carnets de route, il y avait souvent la question :
« Et toi, quelle est ta vocation ? »
« Moi, je me voyais travailler et j’ai commencé des études de droit, et cela jusqu’à un doctorat que finalement je n’ai jamais soutenu, car j’avais peur de m’ennuyer dans un amphithéâtre en train d’enseigner ! »
Louis-Henri monte alors avec deux amis, une entreprise dans le domaine de la distribution, en étant des intermédiaires de commerce pour des produits d’épicerie fine.
Au bout de huit ans, la question « Quelle est ta vocation ? » ressurgit : "Je m’étais engagé dans cette entreprise un peu tête baissée, et je ne voyais plus très bien où cela allait m’emmener, ni même le sens de tout cela. S’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, c’est peut-être parce que je n’ai pas répondu au Seigneur !"
A partir de ce moment-là, Louis-Henri commence à s’ouvrir, et une réflexion s’engage, faisant face à ce que, peut-être, il redoutait avant.
En 2016, c’est l’année de la miséricorde avec le Pape François, et cela a été un moment fort de réconciliation avec Dieu. Il fait alors une retraite de discernement avec les exercices de Saint Ignace, dans le Morbihan, 5 jours durant lesquels il met la question devant le Seigneur : "Si c’est le plan qui me rendra heureux, fais-le moi savoir ! Et j’ai reçu une lumière intérieure très vive qui m’a mis dans une grande joie. Le dimanche suivant, 2e dimanche de Carême, dimanche de la Transfiguration, j’ai eu l’impression de vivre le condensé de ma retraite et j’ai ressenti une joie très forte qu’on ne peut pas imaginer pouvoir vivre."
« C’était comme si un Oui humain et un Oui divin s’étaient rencontrés, une alliance scellée et une promesse de bonheur. »
Porté par cette force, il va voir un prêtre en lui disant qu’était venu pour lui le temps de répondre à l’appel de Dieu. "J’ai compris que ma vie avait trouvé tout son sens, et que le bonheur que j’attendais commençait ici et maintenant ! C’est un appel qui vous soulève l’âme et vous êtes rempli de la présence de Dieu, peut-être le temps d’un instant, mais c’est ce qui vous transforme et qui va vous accompagner de courage pour vivre votre foi dans une dimension plus vivante."
Louis-Henri fait son année de propédeutique à Sainte-Anne d’Auray, ce qui lui permet de confirmer son appel auprès de l’Eglise de Vannes. Et depuis deux ans et demi, le voici à Notre-Dame de Vie, pour continuer à « embrasser sa vocation ».
« C’est une grande grâce que nous ne méritons pas, mais le jour où on est prêts, le Seigneur nous ouvre les bras et il nous appartient d’embrasser la vocation qu’Il nous propose ! »
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le taire » sur RCF Vaucluse,
par Sylvie Testud