Jéronimo évoque sa foi d’enfant, son baptême à 11 ans parce que son père voulait que son fils choisisse, son assiduité à la messe avec sa maman, puis, après un relâchement, à l’adolescence, son choix de continuer à aller à la messe.
Plus tard, Jéronimo épouse civilement une jeune femme de confession différente. Malheureusement, après 4 années de combat contre la maladie de Hodgkin, la jeune femme décède. Ce fut une grosse épreuve, et durant ces quatre années Jéronimo dit qu’il s’est beaucoup rapproché de Dieu.
"Un jour, lors de la messe dans une église à Dijon, je priais Dieu pour mon épouse, et...
j’ai senti un rayon de soleil qui passait à travers les vitraux et qui me transperçait d’une douce chaleur. Quelques jours après, mon épouse était en rémission et moi, depuis, je vais prier à l’église dès que je le peux car ce jour-là à l’église, j’ai vraiment senti une présence ! Cette présence m’a accompagné dans l’épreuve, au-delà de la mort de mon épouse et m’a permis d’avoir la vie que j’ai aujourd’hui en rencontrant Kathleen. J’ai recommencé à croire à la possibilité d’ une vie nouvelle."
Ainsi, partageant la même foi, Jéronimo et Kathleen décident de se marier religieusement ; en préparant leur mariage, on leur propose de recevoir la Confirmation pour Jéronimo et la Confirmation et l’Eucharistie pour Kathleen.
« Ce sont des piliers pour nous, qui j’en suis sûr, vont faire perdurer notre amour ».
La préparation à la Confirmation a été faite de rencontres : avec un séminariste, un paroissien, avec le curé, l’archevêque, pour comprendre ce qu’était vraiment l’Esprit Saint. Plus qu’une formation, ce fut un accompagnement, non seulement pour essayer de découvrir l’Esprit Saint, mais aussi pour lire et partager la Bible.
« En lisant la Bible, j’ai compris des choses sur moi-même, sur la vie, les notions de partage etc… L’Esprit Saint est ce qui était le plus abstrait pour moi. J’ai compris qu’il nous guide, qu’il peut être, en quelque sorte, une conscience qui nous pousse à faire le bien ».
C’est ainsi que le grand jour de la Confirmation est arrivé pour Jéronimo et Kathleen.
Dès le début, quand les portes de la cathédrale se sont ouvertes, laissant entrer le soleil, c’est un émerveillement pour Jéronimo, se sentant unique dans cette Eglise joyeuse, toute au service des enfants qu’elle accueille pour recevoir des sacrements. « Unique » et à la fois, il partage ce moment de grâce avec son épouse qui est à ses côtés. « J’avais vraiment l’impression que c’était comme un mariage dans lequel l’Esprit Saint venait pour nous ! Et quand mon épouse, puis moi-même, avons été appelés à nous présenter devant l’évêque, je me suis senti toucher par l’Esprit Saint, à travers le regard et les paroles de l’évêque : Peu importe de ce qui se passe dans ta vie, sache que le Seigneur ne t’abandonnera jamais ; Il sera toujours avec toi, même quand tu penses qu’Il ne sera pas là ! »
"On sentait que cette messe était vraiment un moment particulier rempli d’amour et de joie, parce qu’on était deux à vivre ça ensemble !
Mon épouse était enceinte à ce moment-là et nous aurons de beaux souvenirs à raconter à notre enfant dans quelques années. Avoir vécu ce moment à deux, nous permet d’avoir deux angles de vue différents et de partager ce moment fort pour notre couple".
Ne dites pas à Jéronimo qu’il est rayonnant : il vous répondra que c’est surtout son épouse qui l’est !
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le taire » sur RCF Vaucluse,
par Sylvie TESTUD