D’origine bretonne, Patricia a grandi dans une famille croyante et pratiquante, a reçu une éducation religieuse. Cependant, l’adolescence fut compliquée avec une relation difficile avec ses parents. A 14 ans, elle se met à bégayer, et par peur de bégayer, elle n’ouvre plus la bouche. Après le bac, elle choisit l’école d’infirmières car elle se trouvait à côté du nouveau domicile familial à Angoulême. Au cours de ses études, Patricia entre en dépression, traumatisée par tout ce qui est oral. Elle sera avec des hauts et des bas jusqu’à ses 30 ans.
« Ce qui m’a sauvée, c’est que j’étais passionnée par le désert, et mon premier voyage m’a dirigée vers Israël ! Et le désert m’a ouvert à la beauté, l’instant présent, l’hospitalité, à l’ouverture du cœur. »
Quelques années plus tard, Patricia rencontre celui qui sera son compagnon et s’installe avec lui à Nancy. Là, elle découvre la communauté orthodoxe de Béthanie et l’importance que cette communauté donne aux psaumes. Elle commence la lecture quotidienne des psaumes, de manière aride au début, mais en surlignant ce qui lui plaisait : le cri de l’homme et la louange.
« Plusieurs psaumes sont devenus de petits bijoux de prière »
L’autre coup de cœur qui a suivi cette session sur les psaumes fut la Pâque orthodoxe.
« Ça a été un choc qui m’a remise en vie ! J’ai beaucoup contemplé et prié devant l’icône de la Résurrection. Jésus est vivant, debout sur sa croix et Il tire Adam et Eve. Tout de suite je me suis vue dans cette icône : Jésus me prenait vraiment par le poignet, me tirait de mes enfermements et me rendait la vie. Et c’est ce chemin de guérison, de libération que je vis petit à petit avec Jésus ! »
Le chemin se poursuit en quittant Nancy et son compagnon.
Patricia retourne vivre dans le sud-ouest et y découvre une communauté catholique de sœurs bénédictines.
« Ce sont elles qui m’ont appris à prier, au rythme de leurs prières, avec des psaumes toute la journée et c’était apaisant ! »
Petit à petit, Patricia se plonge dans la Bible, la lecture des Evangiles, la lectio divina .
« Je fais cette découverte que la vie est dans le Texte, la Parole est vivante et je continue aujourd’hui encore à faire cette expérience dans la paroisse du Sacré-Cœur d’Avignon. Et lire la Parole à l’ambon, c’est pour moi une révélation ! Je la proclame et en même temps, je sens qu’il y a toujours un mot ou quelque chose pour moi ! »
Les psaumes favoris de Patricia ? Les 23, 63, 44 ! Mais elle aime aussi Sainte Thérèse de Lisieux, Marie-Madeleine, et bien sûr Marie « incroyable dans mon histoire » !
Et Patricia de conclure en disant : « Je suis habitée de joie ! »
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le Taire » sur RCF Vaucluse
par Sylvie Testud