Nous voilà, pour la plus-part d’entre nous, sortis d’une période de confinement. Période qui, pour certains fut synonyme de solitude, pour d’autres de surcroit de travail, voire de mise en danger.
Sans doute personne dans notre pays ne vivait comme d’habitude.
Carême, Pâques, Ascension puis au virage, Pentecôte, l’Esprit Saint « qui nous est donné et fait de nous des fils de Dieu… (musique) »
Et dans tout cela, où est la joie de l’évangile ? Cette joie immense que la mission nous donne de partager ?
La rupture vécue est peut-être une occasion de revisiter nos choix de vie ? Notre relation à la prière, à Dieu, aux autres, notre style de consommation, le but après lequel nous courrons, notre faculté à aider, à s’émerveiller, notre capacité à poser la Parole au centre de la journée.
L’occasion de vivre une conversion en quelque sorte.
Et dès lors, de devenir un être nouveau.
Serons-nous vraiment nouveaux ou glisserons-nous petit à petit dans la vie d’avant ?
Allons-nous remiser nos jeux de société aux beaux jours et nos vélos aux premières fraîcheurs ? Regrouperons-nous nos approvisionnements par facilité au détriment des filières locales à peine découvertes. Nous précipiterons nous sur les promesses d’un billet pour une destination lointaine ?
Quelle sera notre propre conversion ? Un changement de rythme, un changement de regard ?
Ce changement sera-t-il radical ou parsemé d’une multitude de prises de conscience, touches de couleur comme sur le tableau d’un impressionniste ?
Aurons-nous « un retard à rattraper » ou un alignement à refaire avec ce que Dieu attends de nous ?
Comment le savoir ? Prier, lire la Parole, encore prier… prendre du temps pour le discernement et plonger !
Avec l’aide du Christ, à la lumière des écritures, nourris par son Eucharistie, retrouvons la joie de l’Évangile et faisons d’elle notre joie. Pour pouvoir ensuite la porter à nos frères.
La mission, c’est être reconnus pour cette joie, pour l’amour que nous avons les uns pour les autres.
« C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra en vous mes disciples » Jean 13-35
Cet amour qui prend sa source en Dieu.
Véronique MARGUET