« Le Chemin Néocatéchuménal est une communauté nouvelle, axée sur la redécouverte de la foi et du baptême. C’est une communauté missionnaire ; et c’est à cause de cela, que je me trouve en France aujourd’hui ! »
Troisième dans une famille de quatre enfants, Andrés a vécu une enfance et une adolescence heureuses, dans une famille engagée dans la foi et dans le Chemin Néocatéchuménal.
A l’université, cependant, des amis athées commencent à le questionner : s’il croyait en Dieu, alors l’avait-il vu ? Comment pouvait-il être aussi bête de croire en quelqu’un qu’il ne voyait pas ? C’est vrai, il n’avait jamais vu, ni rencontré Dieu !
C’est ainsi que commence pour lui ce qu’il nomme une crise existentielle assez profonde, un sentiment de vide alors qu’il avait tout pour être heureux : une famille aimante et qui lui avait transmis la foi, un désir de carrière et de fonder une famille... « Je n’ai jamais quitté l’Eglise mais j’avais beaucoup de doutes à l’intérieur. Je me sentais entre le monde et l’Eglise, et me demandais où était la vérité. Comme toute personne, j’avais un désir profond de vivre dans la vérité. Je ne voulais pas être trompé. Ma prière était devenue difficile et je demandais au Seigneur de se faire connaitre de moi, j’avais besoin de le rencontrer. Le Seigneur est resté silencieux un certain temps.
Le Seigneur a mis en moi un désir un peu étrange, le désir d’avoir une vie d’aventure,
mais je ne savais pas ce que cela voulait dire. »
Andrés accepte d’aller à une rencontre vocationnelle des jeunes organisée par le Chemin Néocatéchuménal. "Cette année-là, au Costa Rica, au milieu d’une foule de 3000 jeunes, il y a eu une prédication très forte, et tout à coup, j’ai senti qu’elle m’était adressée : il y avait Quelqu’un qui m’aimait comme j’étais, avec mes faiblesses et mes doutes. Ensuite un autre prêtre est venu porter son témoignage de vie en disant :
« Chers jeunes, je dois dire que ma vie est une aventure ! »
"A partir de l’ écoute de cette prédication, j’ai commencé à prier dans un dialogue de foi avec le Seigneur et j’ai lancé un défi au Seigneur, en lui demandant de me donner une vie d’aventure comme ce prêtre ! Le Seigneur a relevé le défi et dans cette rencontre vocationnelle, moi qui cherchais ma vie, ce jour-là, je me suis senti appelé à perdre ma vie et que c’était ainsi que j’allais la retrouver. Je ne savais pas trop comment mais je sentais que le Seigneur me disait que si je voulais une vie d’aventure, il m’appelait au sacerdoce ! »
C’est ainsi que, un an et demi plus tard, après avoir été tiré au sort par sa communauté, qui est en mission un peu partout dans le monde, Andrés est envoyé à Avignon pour son séminaire.
"Tout s’est passé dans la précarité et l’humilité humaine, mais je pourrais dire aujourd’hui que ma vie est une aventure, car c’est le Seigneur qui me donne de vivre ma vie comme une grâce du Seigneur ! Dieu parle à travers sa Parole, à travers la prédication, la prière, la communauté chrétienne, mais Dieu parle aussi à travers l’histoire, à travers les événements de chaque jour.
Il n’est donc pas nécessaire pour avoir une vie d’aventure, de quitter son pays, d’être missionnaire, mais seulement de rencontrer l’Amour de Dieu y compris dans la routine de tous les jours, non seulement dans l’intimité personnelle mais aussi en relation avec nos frères…et après c’est une belle aventure qui nous conduira à la vie et au bonheur éternels, telle est notre vocation à tous !"
Résumé d’un entretien avec Martine Racine pour l’émission « Pourquoi le taire » sur RCF Vaucluse,
par Sylvie Testud